Donc on va parler de la lettre de motivation cette fois. La structure traditionnelle du moi-vous-nous est la suivante :
- Moi : Je me présente, je parle de pourquoi je suis une personne super.
- Vous : Ce que vous faites, pourquoi ça me parle, pourquoi j'aime ça.
- Nous : Qu'est-ce qu'on va faire ensemble.
Sur le principe, cette structure fait sens, mais ça marche pas. Pourquoi ? Parce que le recruteur lit des lettres de motivation à tire-larigot et qu'une belle lettre de motivation que tout le monde fait, c'est de la merde.
C'est pareil pour les lettres de motivation faites avec change.gpt, by the way.
Ce qui marche à mon avis, c'est d'avoir une sorte de persona culturel. Comprendre quel est le type de personnes que l'entreprise a envie de recruter en termes de personnalité et de soft skills.
Ensuite, mon angle d'attaque favori, c'est de partir avec des paragraphes.
- Parlez de problèmes que vous avez résolus, de données concrètes, de trucs vraiment que vous avez faits dans votre carrière et que personne d'autre ne peut faire.
- Parlez de trucs vraiment qui vous rendent unique, votre connaissance personnelle et que personne d'autre n'a, votre zone de génie.
Ensuite, d'autres trucs dont vous pouvez parler, c'est la culture.
- Pourquoi est-ce que vous avez envie de rejoindre la boîte ?
- Au niveau de la culture, j'ai lu des articles sur Welcome to the Jungle qui montrent que vous êtes une boîte avec telle ou telle valeur et que ce n'est pas juste des mots.
- J'ai envie de contribuer à ça et de bosser dans cet environnement. J'ai vu que la boîte était impliquée sur la réduction de l'empreinte carbone. C'est une cause qui me parle.
- J'ai envie de rejoindre la boîte pour ça.
Une autre option, c'est le produit. Trouvez l'angle d'attaque :
- Par exemple, vous voulez postuler dans une boîte qui fait des trottinettes électriques. Vous n'êtes pas passionné par les transports en commun.
- Par contre, vous avez pris les transports en commun pendant des années et vous pouvez faire du storytelling autour de ça.
- "J'ai pris le métro pendant dix ans, c'était une expérience de merde. Je pense qu'avec votre produit, on peut avoir une meilleure vie pour tous ceux qui..."
Il faut trouver cet angle-là, produit, pourquoi il sert et pourquoi est-ce qu'il touche personnellement.
Et le dernier angle d'attaque que j'aime beaucoup, c'est le problème solving:
- Je pense que les challenges que vous allez avoir dans votre boîte dans les prochaines années, ça va être ça. Donc, identifier le truc.
- Par exemple, pour le truc de la trottinette électrique, ça va être de convertir les gens vers la batterie en lithium, gérer la prévention sur l'accident de la route, se développer sur des marchés internationaux, etc.
- C'est ça les challenges.
Avoir des angles d'attaque un peu uniques qui montrent en fait ce qu'une boîte aspire à être aujourd'hui : data-centric, customer-centric, product-centric avec une belle culture et de belles valeurs.
Voilà, je pense le bon angle d'attaque.
Pour aller plus loin :
Emmanuel Moreau