Le burn-out serait lié à la charge de travail, à la quantité de travail. En fait, de mon expérience en coaching, c'est faux 99% du temps. Le burn-out est presque toujours lié à l'environnement de travail, aux collègues, aux managers, à l'entreprise, mais qui peut avoir différents niveaux de toxicité.
En vrai, j'ai connu des boîtes dans lesquelles j'étais porté par le projet, par un truc qui nous faisait tous rêver. Et dans ce cas-là, j'étais OK pour bosser 10, 12, 15 heures par jour, y compris les week-ends, parce que j'avais vraiment envie que le truc marche. J'étais heureux de le faire. Ça a empiété sur ma vie perso, oui, mais j'étais loin d'être en burn-out.
Alors attention, burn-out et limite pro-perso, ce sont deux choses différentes. Moi, je parle juste de burn-out, là.
En revanche, j'ai connu des boîtes dans lesquelles j'étais au chômage technique, j'avais 4 heures de boulot par jour, mais je me sentais micro-managé, j'avais un manager toujours sur mon dos. Il y avait beaucoup de gossip, de rumeurs, et de rumeurs qui n'étaient pas cool au sein de l'entreprise. Il n'y avait pas de transparence, pas de feedback. En gros, la recette miracle pour crasher une boîte. Et là, j'étais en burn-out complet. J'étais épuisé, et ce n'était pas une question de charge de travail, c'était une question de charge mentale.
Après, c'est à prendre avec des pincettes, car tout le monde va s'en garder. J'entends parfaitement qu'ils font du travail excessif, qu'ils veulent prolonger pour provoquer des burn-out. C'est pas vraiment le cas.
Mais le truc, c'est que souvent, les gens qui sont en burn-out se disent « Ah ben, il suffit de réduire la charge de travail, et je serai plus en burn-out. » Du coup, ils reviennent au travail après un arrêt maladie, ils relâchent leur charge de travail, et ils se rendent compte qu'ils sont en burn-out à nouveau quelques mois après.
Parce qu'une boîte qui a une culture toxique, qui ne valorise pas finalement la santé mentale d'un employé, de manière systémique, elle va surcharger l'employé sur le long terme. Elle va accumuler, surcharger la mûre, comme on dit.
Et à cause de ça, une boîte qui valorise la santé mentale de son employé, si l'employé part en burn-out pour de bonnes raisons, ou en burn-out pour des raisons, elle va faire en sorte que ces raisons-là ne soient plus d'actualité à son retour.
Du coup, si vous avez l'impression d'être sensible au burn-out, le plus qu'il faut faire ici, c'est de bien identifier :
- Est-ce que c'est une question de charge de travail ?
- Est-ce une question d'environnement de travail ?
La charge de travail, il faut trouver des leviers pour la réduire. L'environnement de travail, si la culture de la boîte est intrinsèquement toxique, ça ne va rien faire à la charge de travail.
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