Tu sais comme moi qu'on vit dans une société de la consommation, je ne t'apprends rien.
En revanche, je me suis fait la réflexion, au cours d'une discussion avec un ami récemment, que la société de la consommation, c'était un concept qu'on pouvait transférer à beaucoup d'autres domaines que simplement les biens matériels.
Le plus évident, c'est qu'on vit dans une société de la consommation des connaissances.
C'est-à-dire qu'on va vraiment avoir ce truc, qu'on va consommer de la connaissance et l'acheter.
C'est un peu ce qui se passe quand on lit un livre, qu'on ne prend pas de notes, qu'on n'apprend rien, qu'il n'y a pas de passage à l'action, et que finalement, dix ans après, il ne nous en reste absolument rien.
Je dis ça pour un livre, mais c'est aussi pour une formation en ligne ou ce genre de choses.
On vit aussi dans une société de la consommation des relations.
L'exemple le plus frappant de ça, ce serait toutes les applications de rencontre, Tinder et tout, et même les relations amicales finalement.
Moi-même, je suis totalement là-dedans, et je ne sais pas pour toi, mais je ne sais pas sur 10, 20, 50 amis que tu avais dans ta vie, combien il t'en reste aujourd'hui ?
Moi, par exemple, j'ai peut-être un ami qui date de l'époque collège, un ami qui date de l'époque lycée, trois amis proches qui datent d'après, et peut-être cinq qui datent de quand j'ai commencé à bosser, et c'est tout.
Et j'en ai eu des cinquantaines, des centaines d'autres que j'ai arrêtés de voir du jour au lendemain, je ne sais pas pourquoi.
Et on est, pour finir, dans une société de la consommation des paradigmes.
C'est l'un des trucs les plus importants, parce qu'il y a tout un écosystème de gourous sur Internet, et je dis « gourous » de façon pas forcément péjorative, mais on a ce truc où on va s'être matrixé par un créateur de contenu ou un formateur sur tel ou tel sujet, le copywriting, l'IA, le marketing, je ne sais pas.
Et on va beaucoup consommer ce créateur-là ou cette créatrice, penser comme lui pendant plusieurs mois, et puis un jour, on va jeter à la poubelle le paradigme que proposait l'ancienne personne et en adopter un nouveau.
Et quelque part, aujourd'hui, c'est difficile pour quelqu'un de changer de paradigme et de se débarrasser de ses croyances limitantes.
Mais paradoxalement, c'est aussi trop facile et très facile de changer de paradigme, parce que ça nécessite moins d'engagement, et qu'on est capable de juste s'amouracher d'une idée, d'un paradigme, d'un concept, et de le jeter à la poubelle du jour au lendemain.
Cheers
EM
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